L’âge d’or du Lithium
Ces dernières années, la demande en Lithium-ion n’a cessé d’augmenter. Propulsée par l’essor des véhicules électriques, cette technologie tend à s’appliquer sur bien d’autres secteurs. En effet pas un seul objet portable ne peut fonctionner sans une batterie au lithium : smartphone, ordinateur, outillage, mobilité etc. Avec des prix en baisse, le lithium-ion s’impose depuis quelques années, dans le stockage stationnaire d’énergie.
Le besoin est tel que, de nouvelles usines sortent de terre un peu partout dans le monde comme ce projet européen « d’Airbus des batteries ».
Les véhicules électriques, un marché en plein essor
En 2019, on a pu constater une hausse de la demande des véhicules électriques aussi bien pour les modèles particuliers que pour la mobilité lourde. S’il faudra des années pour renouveler le parc automobile mondial, la tendance de fond est bien là. Tirées par la Chine, les ventes de véhicules électriques connaissent d’année en année une progression considérable. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, plus d’un million de nouveaux véhicules électriques ont pris la route en 2017 augmentant de 50% le parc total. À savoir que la Chine représente une voiture électrique sur deux vendues.
Cette hausse des ventes fait croître la demande en batteries lithium-ion entraînant une chute des prix de ces dernières.
Lithium-ion, un marché disputé
Alors que la Chine domine le marché des batteries lithium-ion, L’Europe se prépare à satisfaire ses besoins futurs en batteries lithium-ion et prend les devants en anticipant le recyclage de celles-ci. Au cœur de la dominance chinoise, les cellules lithium-ion, composant clé d’une batterie rechargeable de voiture électrique. La chine abrite les deux tiers des capacités de production mondiale. L’Europe est absent du paysage avec seulement 1% de la production mondiale de cellules lithium-ion.
Le projet de « gigafactory », mené par l’Alliance Européenne de la Batterie, devrait produire ses premières cellules pour batteries lithium-ion en 2021. « En tant que président de la France je ne peux pas être heureux du fait que 100% des batteries en France soient produites en Asie ». cette phrase a été prononcé par Emmanuel Macron lors de l’annonce du projet Franco-Allemand, dans lequel la France s’engage à verser 700 millions d’€ sur 5 ans pour ainsi contribuer à l’émergence d’une filière capable de rivaliser avec les constructeurs de batteries lithium-ion chinois et coréens.
Le géant américain Tesla a aussi exprimé son désir d’implanter une de ses usines à Berlin.
Le stockage stationnaire d’énergie a la cote
L’essor des énergies renouvelables, la fiabilisation des réseaux décentralisés ainsi que la baisse des coûts permettent en partie d’expliquer l’essor du marché des batteries lithium-ion pour le stockage stationnaire d’énergie. Depuis quelques années le stockage stationnaire à partir de batteries se développe à grande échelle et fait l’objet d’investissements massifs. Ce marché prend son envol dans plusieurs pays. L’Australie, en particulier, est l’un des plus en pointe dans ce domaine. Près de 21 000 batteries de stockage stationnaire y ont été installées chez les ménages et une cinquantaine d’installations de grande taille sont actuellement en service. Le marché Français est lui encore à la traîne contrairement à l’Allemagne qui concentre à lui seul plus de 60% des capacités installées en Europe.