La traçabilité du lithium
Le lithium, ce nouvel « or blanc », joue un rôle déterminant dans la transition énergétique. Le lithium était auparavant principalement employé dans des industries telles que la céramique, le verre et encore la médecine. Ce métal est aujourd’hui l’élément majeur des batteries.
Nos besoins en énergie propre ne font que croître (véhicules électriques, stockage d’énergie stationnaire…), suscitant ainsi un intérêt grandissant de la demande en lithium. Celle-ci devrait considérablement augmenter dans les années à venir.
Un autre besoin pourrait également émerger concernant la garantie sur l’origine du lithium. Pour cela, une nouvelle méthode permettrait d’identifier depuis quel gisement le lithium des batteries est extrait.
Les réserves de lithium
Le lithium est extrait depuis plusieurs pays, dont l’Australie qui est le plus grand producteur de lithium, la Chine et aussi le Chili, l’Argentine et la Bolivie, formant le « Triangle du lithium ». Les ressources en lithium se présentent sous deux formes : les saumures et des roches concentrées en lithium. Les saumures représentent plus de la moitié des réserves mondiales identifiées. Les réserves sous forme de salars se situent principalement en Amérique du Sud. Les gisements de roche de lithium sont présents à travers le monde, les plus grandes concentrations se trouvent en Australie et en Chine.
Pour en savoir plus, consultez un article précédent à ce sujet : Où se situent les réserves de lithium ?
Suite à l’exploitation du lithium, des étapes de raffinage, de traitement et de purification permettent de transformer la matière brute en carbonate ou en hydroxyde de lithium à des degrés de pureté suffisants pour la fabrication de batteries lithium. Ces étapes sont majoritairement réalisées en Chine.
Une méthode pour déterminer l’origine du lithium
Les batteries lithium ont une chaîne d’approvisionnement assez complexe avec plusieurs intermédiaires. Il n’est pas simple pour l’utilisateur de s’assurer de la provenance du lithium.
Une étude a été récemment publiée dans Nature Communications. Elle montre la possibilité de déterminer la provenance du lithium, grâce à une méthode innovante reposant sur l’analyse des isotopes du lithium (le lithium possède deux isotopes stables). Il s’agit d’un processus géochimique qui assure la traçabilité du lithium des batteries et permet de déterminer à partir de quel gisement le lithium est extrait, salar ou lithium rocheux. Cette méthode repose donc sur l’analyse de la matière première, puis transformée.
Pour connaître l’origine précise du lithium, la création d’une base de données de référence avec les différentes valeurs des sels de lithium serait nécessaire. Cette base de données devra être actualisée dès lors que de nouveaux gisements sont recensés ou que des procédés d’extraction sont modifiés.
Cette nouvelle manière de contrôler la traçabilité du lithium permettrait d’ouvrir la voie à la certification du lithium dans les batteries.
Des constructeurs automobiles tels que Telsa ont déjà fait part de leur décision d’augmenter la transparence de leur chaîne d’approvisionnement, en ce qui concerne les batteries lithium, et ainsi garantir la durabilité des matières premières.