L’enjeu du Lithium-ion dans la transition énergétique
Selon un rapport publié par l’ONU, 23 millions de voitures électriques devraient être mises en circulation dans les 10 ans.
Concernant le marché des batteries dédiées à la mobilité électrique, il est estimé à 6,22 milliards d’€, et devrait dépasser les 50 milliards d’€ d’ici 4 ans.
En France, la voiture électrique connaît un intérêt certain comme le montre le dynamisme des ventes en 2018 et en 2019 en France : en 2019, le marché du véhicule électrique a enregistré une hausse de + 43 % avec 31 685 immatriculations.
Réduction de CO2, l’enjeu de l’ONU
La CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) tient à mettre en lumière en quoi les batteries électriques sont indispensables dans la lutte contre le dérèglement climatique : « Elles sont susceptibles de contribuer de manière significative à l’atténuation des émissions [de CO2] liées au transport ».
Car en effet, le secteur de la mobilité était responsable en 2010 de 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’ONU tient à avertir qu’en volume, ces rejets pourraient quasiment doubler d’ici 2050, si rien ne change « en raison de l’augmentation de la demande de transport par habitant dans les économies en développement et émergentes ».
En France, les émissions de CO2 sont 77% plus faibles pour l’électrique que pour l’essence. Sur l’ensemble de l’Union Européenne, la baisse est estimée à 63%. Cependant la voiture électrique doit encore faire des progrès, notamment dans la phase de production. Leur recyclage reste encore difficile et gourmand en énergie.
La batterie lithium-ion, élément clé des véhicules électriques
La technologie des batteries est l’élément-clé des véhicules électriques. Aujourd’hui les batteries lithium-ion dominent le marché du fait de leurs performances plus élevées et en amélioration constante. Le lithium-ion a la meilleure densité de stockage et puissance et permet le plus grand nombre de cycles de recharge-décharge.
Les processus et les coûts de production devraient également s’alléger et les chimies se diversifier. À l’heure actuelle, on parle de batteries lithium-ion NCM. Outre le lithium, ces batteries contiennent du Nickel, du Manganèse et du Cobalt. En diminuant la part de Cobalt, les cellules NMC ont gagné en durée de vie. D’ici 2027, 63% des véhicules électriques devraient être équipés de cette technologie de batterie.
Le but pour les fabricants de batteries et constructeurs automobiles, est de produire une batterie lithium-ion sûre à 100 %, offrant assez d’autonomie tout en se rechargeant de plus en plus vite. L’objectif est en réalité triple puisqu’il faut également en assurer la fabrication de la façon la plus propre possible, en respectant l’environnement et les droits humains et tout en prévoyant leur recyclage en fin de vie.
Quelles batteries électriques pour l’avenir ?
L’ONU préconise de faciliter les recherches sur les technologies de batterie qui dépendent moins des matières premières critiques tout en permettant de développer encore les performances, notamment en matière de densité énergétique.
L’organisation plaide également pour la mise en place d’une filière efficace de recyclage fonctionnant selon le principe de l’économie circulaire à l’échelle des pays consommateurs. A la clé : réduction des coûts de production et des impacts sur l’environnement, création de nouvelles entreprises et d’emplois. Le recyclage à haut rendement suppose cependant que les batteries soient conçues en conséquence et qu’une norme en ce sens soit mise en place.