Les plus grands gisements de lithium en Europe
Des gisements de lithium ont été récemment découverts en France. Des ressources importantes qui laissent présager que le pays pourrait s’affranchir de sa dépendance. En fin d’année 2022, Imerys a annoncé un projet d’exploitation de ce métal dans l’Allier. Surnommé le nouvel or blanc, cet élément est indispensable pour la fabrication de batterie lithium-ion et de ce fait, pour la transition énergétique en cours. L’Europe a ajouté en 2020, ce métal à la liste des matières premières critiques.
La France n’est pas seule à détenir dans ses sous-sols des concentrations importantes de lithium. Alors où trouve-t-on du lithium en Europe ? Et l’Europe pourrait-elle devenir autonome en lithium ?
Dans moins de 10 ans, les véhicules électriques deviendront la norme. En effet, en 2035 la vente de véhicule thermique neuf sera interdite. Les besoins en lithium ne vont faire que croître. Pour suivre la cadence, d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE) d’ici à 2040 la production de batteries au lithium prévoit d’être multipliée par quarante. Actuellement, l’Australie, le Chili, l’Argentine et la Chine détiennent le monopole de la production de lithium. L’Europe possède des gisements situés au Portugal, en Serbie et en France, notamment avec la découverte de lithium dans l’Allier. 10 projets seraient alors viables dans l’UE.
Le Portugal, la plus grande réserve d’Europe
Le Portugal posséderait plus de 60 millions de tonnes de lithium. En effet, le nord du pays abriterait la plus grande réserve de lithium d’Europe qui permettrait de fournir le marché des véhicules électriques. Il s’agit d’un atout pour l’Europe. Avec ce gisement les objectifs en matière de production de batteries, dont assurer un quart de la production mondiale d’ici à 2030 pourraient être atteints.
Les réserves de lithium en France
Entre un site d’extraction géothermale de lithium en Alsace et cette mine dans l’Allier, la France détient elle aussi un potentiel intéressant. Elle se lance dans la course avec l’ouverture d’une première mine à Échassières prévue pour 2028. Celle-ci serait la seconde plus grande mine européenne de lithium avec un objectif de production de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, permettant d’alimenter 700 00 voitures électriques. Cela participerait ainsi à réduire la dépendance de l’Europe. Concernant l’impact environnemental, ce projet minier vise à réduire les rejets toxiques et la consommation d’eau.
En savoir plus : Une importante mine de lithium dans l’Allier
En Alsace, le projet n’est pas aussi abouti. Cependant, une production à partir des saumures géothermales de 10 000 tonnes est envisagée. Elle répondrait au besoin d’environ 250 000 batteries de véhicules électriques par an. La société Australienne Vulcan Energy implantée à ce jour en Allemagne, où elle possède des permis de recherche et d’exploitation a pour ambition de développer ses activités en Alsace.
D’après cette société, il serait possible d’extraire le lithium avec un procédé neutre en termes d’émission carbone.
La transformation du lithium doit également être assurée. Un projet d’usine de production d’hydroxyde de lithium en Europe vient justement d’être annoncé. Mais, pour devenir autonome, il faut en effet, extraire du lithium, et également acquérir un savoir-faire dans la fabrication de batteries.